Acouphènes : l’aide de la sophrologie

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La semaine du son, qui a pour vocation de sensibiliser la population à l’importance de l’environnement sonore, aura lieu du 19 au 25 janvier 2015. Selon une récente étude Ipsos, 75% des jeunes de 15 à 30 ans ont déjà ressenti des troubles de l’audition et notamment des acouphènes. Ce symptôme, souvent méconnu du grand public, affecte donc une part croissante de la population. La sophrologie est de plus en plus souvent intégrée dans les équipes de soins pour aider à vivre avec ses acouphènes.

Perception des acouphènes

Les acouphènes sont une perception involontaire de sons non générés par un bruit extérieur. Les manifestations des acouphènes sont complexes ; ses caractéristiques varient en effet selon les personnes : ils sont tantôt décrits comme des sifflements, tantôt comme des bourdonnements, des cliquetis ou encore comme une note de musique. Un acouphène peut être ressenti dans une oreille ou dans les deux, mais également à l’avant ou l’arrière de la tête. De la même manière, l’acouphène, occasionnel ou chronique peut être perçu par intermittence ou en continu.

Les conséquences de l’acouphène

Traiter les acouphènes nécessite une véritable prise en compte de leur impact sur la psychologie de la personne qui en souffre. 20 % des personnes acouphéniques déclarent vivre leur acouphène comme une souffrance quotidienne invalidante. Les conséquences de l’acouphène chronique sont multiples mais leur gravité augmente avec le temps si le cercle vicieux « stress / acouphène » n’est pas enrayé. En effet, la personne exprime généralement dans un premier temps un stress quotidien. Rapidement, celui-ci est accompagné d’une fatigue chronique qui engendre une irritabilité journalière. Puis les symptômes décrits évoluent progressivement : le stress laisse place à l’anxiété et à des troubles du sommeil et de l’attention. Lorsque ces troubles perdurent, la personne acouphénique s’isole et risque de sombrer peu à peu dans la dépression.

L’aide de la sophrologie

La sophrologie fait partie des traitements fréquemment utilisés pour traiter les acouphènes. La sophrologie n’est pas comptée parmi les approches médicalisées, mais permet au travers d’un processus d’habituation de s’accoutumer au son perçu pour reprendre une vie normale. Elle aide également à la gestion du stress et de l’anxiété. La sophrologie prévoit un accompagnement sur plusieurs séances pour aider la personne en souffrance et lui donner les techniques nécessaires pour s’autonomiser dans sa pratique sophrologique. Cette prise en charge s’articule autour de trois moments clés : la phase curative qui permet d’évacuer le stress et de lâcher prise, la phase préventive qui stimule les capacités d’adaptation et permet au sophronisé de prendre conscience de ses ressources et enfin la phase de clôture qui correspond à la fin de l’accompagnement et qui permet à la personne de prendre conscience sa capacité acquise pour faire face quotidiennement à l’acouphène. Les exercices font appel à la respiration, la décontraction musculaire et à la visualisation pour parvenir à libérer son stress et à pérenniser l’état de calme.

Catherine Aliotta, sophrologue
Présidente de la Chambre Syndicale de la Sophrologie
www.chambre-syndicale-sophrologie.fr

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